« irrévérence », définition dans le dictionnaire Littré
irrévérence
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irrévérence
(i-rré-vé-ran-s') s. f.
- 1Manque de révérence.
Mais tous deux s'emportant à plus d'irrévérence
, Corneille, Poly. III, 2.Comme avec irrévérence Parle des dieux ce maraud ! Mon bras saura bien tantôt Châtier cette insolence
, Molière, Amph. I, 2.La grâce ouvre les yeux de cet incrédule ; il reconnaît son orgueil, son irrévérence, son obstination
, Fléchier, II, 168. - 2Actions, paroles irrévérentes.
J'aurais cru d'un devoir faire une irrévérence
, Rotrou, Bélis. IV, 2.Si bien que les fêtes ne diffèrent des autres jours, sinon en ce que les profanations et les irrévérences y sont plus publiques, plus scandaleuses, plus universelles
, Bossuet, Sermons, Fond. veng. div. 1.Vous forcez le Seigneur d'en [des prières] détourner ses oreilles et ses yeux, par les irrévérences dont vous les accompagnez
, Massillon, Carême, Temples.Les suites funestes des profanations et des irrévérences de nos pères
, Massillon, ib.
HISTORIQUE
XIVe s. Ce a fait leur inobedience et irreverence qu'elles ont envers leurs maris
, Ménagier, I, 6.
XVe s. Sur toute chose avoir en grande irreverence les gens d'eglise et principalement l'université de Paris
, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1381.
XVIe s. Respandre le privilege de cette privauté à plusieurs, engendreroit une nuisible irreverence
, Montaigne, IV, 252.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. irreverencia ; ital. irreverenza ; du lat. irreverentia, de irreverens, irrévérent.