« invocation », définition dans le dictionnaire Littré
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invocation
- 1Action d'invoquer. L'invocation du Saint-Esprit.
Ceux qui guérissent par l'invocation du diable ne font pas un miracle, car cela n'excède pas la force naturelle du diable
, Pascal, Miracles, 2, édit. FAUGÈRE.Le concile [de Trente], qui, voulant prescrire aux évêques comme ils doivent parler de l'invocation des saints, les oblige d'enseigner que les saints qui règnent avec Jésus-Christ, offrent à Dieu leurs prières pour les hommes
, Bossuet, Expos. de la doctr. cath. 4.Hélas ! est-il une invocation à la pitié céleste qui ne convienne pas également à tous les hommes ?
Staël, Corinne, X, 2.Cette église, cette chapelle est consacrée sous l'invocation, est sous l'invocation de la sainte Vierge, est dédiée à la sainte Vierge.
Terme de diplomatique. Formule par laquelle le copiste ou les témoins d'une charte ou d'un diplôme demandent à Dieu sa bénédiction sur l'acte.
- 2Particulièrement, chez les poëtes, prière adressée à une Muse, à un génie, à quelque divinité pour lui demander son secours. L'lliade commence par une invocation à la Muse.
HISTORIQUE
XIIIe s. Après cele invocaciun, K'il fist de cel seintisme [très saint] nun
, Marie de France, Purgatoire, 903. Il a secouru as avugles de veue, as sours d'oïe, as boisteus d'aler, as mors de vie, par l'invocacion de son non
, Miracles St Loys, p. 122.
XVIe s. Invocation est le recours que nostre ame a à lui [Dieu], comme à son espoir unique, quand elle est pressée de quelque necessité
, Calvin, Inst. 283. Il chercha à la fin les invocations pour faire mourir la duchesse
, Marguerite de Navarre, Nouvelles, I.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. invocacio, envocation ; esp. envocacion ; ital. invocazione ; du lat. invocationem, de invocare, invoquer.