« intrure », définition dans le dictionnaire Littré

intrure

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intrure

(in-tru-r') v. a. défectif, usité seulement aux temps composés.
  • Introduire sans droit et sans titre. C'est par le secours de pareilles preuves [preuves de vraisemblance] que l'abbé Constantin Cajetan a intrus tant de faux bénédictins dans son ordre, Mém. de Trévoux, 1725, t. I, 136.

    S'intrure, v. réfl. S'introduire sans droit ni titre. Ce n'est pas ainsi qu'en a usé M. Vermeil, le véritable avocat de la cause dans laquelle vous vous êtes intrus pour la gâter, Voltaire, Pol. et législ. Rép. à l'écrit d'un avocat.

    Particulièrement. S'introduire par force ou parruse, ou contre le droit et sans titre, dans quelque dignité ecclésiastique. Que sera-ce de ceux qui se sont intrus dans le sanctuaire ? Massillon, Conf. Vocat. à l'ét. ecclés. 2.

HISTORIQUE

XVe s. Cil bastard et intrus de Portugal que les communautés ont couronné à roi, Froissart, II, III, 31.

XVIe s. Est du devoir des heraux d'empecher que nul sans concession du souverain ne sorte du tiers estat pour s'intrure en celui des nobles, Saint-Julien, Mesl. hist. p. 543, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Lat. intrudere, de in, en, dans, et trudere, pousser.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

INTRURE.

S'intrure. Ajoutez : Ils se sont intrus contre les canons, Am. Thierry, Rev. des Deux-Mondes, 1er avril 1872, p. 520. Étienne au contraire s'était intrus violemment sur un siége occupé par un autre, ID. ib. p. 517.