« inculquer », définition dans le dictionnaire Littré
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inculquer
- 1Faire entrer une chose dans l'esprit à force de la répéter.
Les comparaisons dont il se servait tendaient plutôt à inculquer la réalité qu'à l'affaiblir
, Bossuet, Var. IV, § 30.Il n'y a point de vérité que le Saint-Esprit ait plus inculquée, dans l'histoire du peuple de Dieu, que celle des tentations attachées aux prospérités et à la puissance
, Bossuet, Polit. X, VI, 1.Il fallait leur inculquer la connaissance de Dieu
, Bossuet, Hist. II, 6.Inculquez-lui bien mes réponses
, Bossuet, Lett. Corn. 19.Obligé de parler plusieurs fois d'une doctrine pour l'inculquer
, Fénelon, Tél. X.Inculquer, construit avec l'adjectif quel.
J'inculquais en peu de mots quel orgueil c'était de croire qu'on pût mieux entendre la parole de Dieu que tout le reste de l'Église
, Bossuet, Confér. avec Cl. 2.S'inculquer une chose dans l'esprit, l'inculquer à soi, la graver dans son esprit. Ces vérités qu'ils se sont inculquées.
Absolument.
Il aime à répéter pour inculquer
, Voltaire, Quelq. niais. ch. 3.Il faut insister, inculquer, sans quoi tout s'oublie
, Voltaire, Dict. phil. Juifs. - 2S'inculquer, v. réfl. Être inculqué. Les proverbes s'inculquent facilement dans l'esprit
REMARQUE
" Ce mot est fort significatif, et beaucoup de gens le disent ; et néanmoins il ne vaut rien et passe pour barbare. Nous n'en avons pourtant point qui exprime bien sa force ; car imprimer ou répéter, dont on se sert en sa place, n'ont garde de signifier ce qu'on appelle inculquer, " VAUGELAS, Nouv. rem. p. 333. Depuis Vaugelas, inculquer s'est tout à fait impatronisé.
HISTORIQUE
XVIe s. Quand elle [la religion] nous inculque si souvent que nostre sagesse n'est que folie devant Dieu
, Montaigne, II, 151.
ÉTYMOLOGIE
Lat. inculcare, de in… 2, et culcare, pour calcare, fouler, presser.