« horrible », définition dans le dictionnaire Littré
horrible
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
horrible
(o-rri-bl') adj.
- 1Qui fait horreur, qui révolte. Spectacle horrible.
Y a-t-il rien de si horrible que cette injustice ?
Sévigné, Lett. 28 janvier 1665.Loin de trembler devant les autels, on y méprise Jésus-Christ présent… gens du monde, vous ne pensez pas à ces horribles profanations
, Bossuet, Louis de Bourbon.C'est une chose horrible de tomber entre les mains du Dieu vivant
, Bossuet, Anne de Gonz.Non, quoi que vous disiez, cet horrible dessein Ne fut jamais, seigneur, conçu dans votre sein
, Racine, Brit. IV, 3.La chute désormais ne peut être qu'horrible
, Racine, Esth. III, 1.Hélas ! l'état horrible où le ciel me l'offrit [un enfant, Joas]…
, Racine, Athal. I, 2.Les protestants, persécutés par l'abbé Chaila, le massacrèrent ; ce fut là l'origine de la guerre horrible des Cévennes
, Voltaire, Mœurs, rem. XVI.Quelle serait sur l'ennemi l'effet de cette barbarie [le meurtre des prisonniers russes] ? ne lui laissions-nous pas nos blessés, une foule de prisonniers ? lui manquerait-il de quoi exercer d'horribles représailles ?
Ségur, Hist. de Nap. IX, 8. - 2Très mauvais. Les chemins sont horribles.
Tout l'état-major qui a mesuré cette chaîne horrible de rochers [le Saint-Bernard]
, Voltaire, Physique, colimaçons, 3e lettre. - 3 Familièrement. Extrême, excessif. Il fait un froid horrible. Faire une dépense horrible.
Cela m'ennuie et me donne des vapeurs horribles, façon de parler des femmes de cour
, De Caillières, 1690.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et la nuit estoit moult et orrible et desperte
, Berte, XXX.
XVe s. …lequel pape jeta une sentence et un excommuniement en Flandre si grand et si horrible, qu'il n'estoit prestre qui osast celebrer ni faire le divin service
, Froissart, I, I, 106.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. horrible, orrible ; espagn. horrible ; portug. horrivel ; ital. orribile ; du lat. horribilis (voy. HORREUR).