« guigne », définition dans le dictionnaire Littré

guigne

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

guigne

(ghi-gn') s. f.
  • Cerise douce d'une forme assez semblable au bigarreau, mais plus petite, et dont la chair est d'un rouge noir et très sucrée.

HISTORIQUE

XIVe s. Cerises, merises, guines, Ménagier, II, 5.

XVe s. Le verre est le pinceau duquel on t'enlumine [le nez] ; Le vin est la couleur Dont on t'a peint ainsi plus rouge qu'une guigne En beuvant du meilleur, Basselin, Vau de Vire, 6.

ÉTYMOLOGIE

Angoumois, guindou, sorte de cerise très noire, très juteuse et très douce ; bas-lat. guindolum, guina ; esp. guinda ; ital. vísciola ; valaque, vísiuë ; anc. haut allem. wîhsela ; allem. mod. Weichsel ; nom de cerise qui, selon Diez, se trouve aussi dans les langues slaves et dans lequel gu et v se remplacent.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

GUIGNE (ghi-gn'), s. f. Dit par plaisanterie pour guignon. La Guigne, comédie en trois actes par MM. Labiche, Leterrier et Vanloo… « J'ai la guigne… » ne cesse de répéter le pauvre Gédéon découragé d'avance par le mauvais sort qu'il attribue à son jour de naissance, Daudet, Journ. offic. 6 sept. 1875, p. 7609, 1re col. On sait que dire toujours à propos de tout : « J'ai la guigne… » c'est le meilleur moyen de la faire venir, cette terrible Guigne, épouse du Guignon, ib. Avouez que ce n'est pas la Guigne, mais la Veine que devrait s'appeler cette petite pièce…, ib.