« gravier », définition dans le dictionnaire Littré
gravier
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gravier [1]
(gra-vié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des gra-vié-z aigus) s. m.
- 1Gros sable mêlé de fort petits cailloux.
Qu'est-ce en effet pour toi, grand monarque des Gaules, Qu'un tas de sable et de graviers ? Que faire de mon île ? il n'y croît que des saules, Et tu n'aimes que les lauriers
, Roubin, Placet au roi pour les îles.Un torrent débordé qui, d'un cours orageux, Roule plein de gravier sur un terrain fangeux
, Boileau, Art p. I.[Caligula] monstre aussi inconséquent qu'insensé, tu affectes le mépris pour les ouvrages de Sénèque, tu les appelles des amas de gravier sans ciment, et tu le veux faire mourir
, Diderot, Claude et Nér. I, 5. - 2Petite pierre qui se trouve dans le sédiment des urines.
Ce petit gravier s'étant mis là [dans les voies urinaires], il [Cromwell] est mort
, Pascal, Pens. div. 20, édit. FAUGÈRE.
HISTORIQUE
XIIe s. À cel cuntemple, li Philistien s'assemblerent à bataille senz numbre, cume li graviers ki est al rivage de mer
, Rois, p. 42.
XVe s. Le duc de Lancastre et le roi de Portugal vinrent à ce passage, pourtant que le gravier y est bon et ferme et sans peril
, Froissart, II, III, 82.
XVIe s. Il usera de poissons de gravier
, Paré, v, 26.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, gravî, grève ; provenç. gravier ; de grave 2.