« gaze », définition dans le dictionnaire Littré

gaze

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

gaze

(ga-z') s. f.
  • 1Espèce d'étoffe fort claire, faite de soie ou de fil d'or et d'argent. La vieille lui baisa les franges de sa robe de gaze, Voltaire, Taureau, 2. On doit à leurs travaux réunis [de Montigni et de Holker] la perfection actuelle de nos quincailleries et de nos fabriques de gaze, Condorcet, Montigni. J'aime un sein qui palpite et soulève une gaze, Chénier, Poésies diverses, p. 231.

    Par analogie. Ceux-là [des poissons] dorment dans un rayon de soleil qui pénètre la gaze argentée des flots, Chateaubriand, Génie, I, v, 4.

    Terme de point d'Alençon. Voy. REMPLI.

  • 2 Fig. Voile, adoucissement. Nuls traits à découvert n'auront ici de place ; Tout y sera voilé, mais de gaze, et si bien Que je crois qu'on n'en perdra rien, La Fontaine, Tabl. Le cardinal de Bouillon prétexta quelques affaires à Naples ; cette gaze n'empêcha pas tout Rome de voir fort clair à travers, Saint-Simon, 148, 167. Quoi qu'il en soit, ma Minerve sévère Adoucira ces grotesques portraits, Et, les voilant d'une gaze légère, Ne montrera que la moitié des traits, Gresset, le Lutrin vivant.

HISTORIQUE

XVIe s. Dessus la toille ou sur la gaze peinte De fil en fil pressoit la laine teinte, Ronsard, 686.

ÉTYMOLOGIE

Normand, gaze, la vesce, ainsi dite à cause de la finesse de son feuillage ; bas-lat. gazzatum, gaze ; de Gaza, d'après du Cange, ville d'Orient où l'on fabriquait cette étoffe.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

GAZE. Ajoutez :
3 Nom, dans l'Oise, du vesceron, ervum hirsutum, L., les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 64.