« forcener », définition dans le dictionnaire Littré
forcener
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
forcener
(for-se-né) v. n.
- Devenir forcené, perdre la raison.
Je forcène de voir que sur votre retour Un traître assure ainsi ma perte et son amour
, Corneille, Veuve, V, 9.C'est le propre de la faiblesse de forcener dès qu'elle s'aperçoit elle-même
, Mercier, Néologie.Se forcener, v. réfl. Même sens.
Le despotisme du peuple est une puissance folle et aveugle qui se forcène contre elle-même, et qui n'est absolue et au-dessus des lois que pour achever de se détruire
, Fénelon, dans LAVEAUX.Mot tombé en désuétude, mais à reprendre.
HISTORIQUE
XIIe s. Lors ot tel duel [deuil], à poi ne forsena
, Ronc. p. 95.
XIIIe s. Bien puis, fet il, vis forcener [je puis bien forcener tout vif], Quant vous me tenés pour vaincu
, la Rose, 3746.
XVIe s. Si on luy refuse aliments en sa saison, il forcene, impatient de delay
, Montaigne, III, 333.
ÉTYMOLOGIE
Voy. FORCENÉ ; provenç. forsenar, forcenar.