« escapade », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
escapade
- Action de s'échapper d'un lieu, en manquant à un devoir pour un plaisir ou un caprice.
On le mit chez un autre maître, d'où il faisait des escapades
, Rousseau, Conf. I.Mme de la Touche, qui fit une escapade en Angleterre avec le duc de Kingston
, Rousseau, ib. VII.Terme de manége. Action subite d'un cheval qui s'emporte et refuse d'obéir à son cavalier.
Fig. Acte par où l'on s'échappe des règles de la bienséance ou du bon sens.
HISTORIQUE
XVIe s. Voyez ses allures [de Plutarque] au daimon de Socrate ; o Dieu ! que ces gaillardes escapades, que cette variation a de beauté !
Montaigne, IV, 137. Il fut delivré de prison fort secrettement ; les seize accusent promptement le president Brisson et les conseillers l'Archer et Tardif d'avoir favorisé l'escapade [évasion]
, D'Aubigné, Hist. III, 256.
ÉTYMOLOGIE
Ital. scappata, de scappare (voy. ÉCHAPPER). On trouve eschapeillon, au XVe siècle : Et ne l'eussent pas baillée au bon homme, si ce ne fust ung petit eschapeillon que elle avoit fait en sa jeunesse
, Les 15 joyes du mariage, p. 40.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ESCAPADE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : J'ay fait ceste escapade [digression] pour la memoire de Vuillon [Villon], un de noz meilleurs poetes satyriques
, Fauchet, Œuvres, 1610, f° 509, recto.