« entraîné », définition dans le dictionnaire Littré

entraîné

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

entraîné, ée [1]

(an-trê-né, née) part. passé d'entraîner 1
  • 1Qu'un mouvement violent emporte. Ce nageur entraîné par le courant. Sur un ruisseau rapide, Vers la France entraîné, Il s'assied l'œil humide Et le front incliné, Béranger, Exilé.
  • 2 Fig. Entraîné par ses appas, je l'ai suivie jusqu'en cette ville, Molière, Festin, I, 2. De soins tumultueux un prince environné Vers de nouveaux objets est sans cesse entraîné, Racine, Esth. III, 3. L'homme accoutumé à croire divin tout ce qui était puissant, comme il se sentait entraîné au vice par une force invincible, crut aisément que cette force était hors de lui et s'en fit bientôt un dieu, Bossuet, Hist. II, 3. Un roi par les méchants dans le crime entraîné, Voltaire, Henr. III, 30. Une vie tumultueuse, agitée, entraînée, pour ainsi dire, par le mouvement des autres hommes, Buffon, Cerf. Continuellement assaillis par des idées sensibles et des idées intellectuelles, nous sommes entraînés des unes aux autres, Condillac, Art de pens. II, 3. Et toujours entraîné, croyait toujours choisir, Delille, Trois règnes, V.