« embrasé », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
embrasé, ée
- 1Mis en feu. Un tison embrasé. Des charbons embrasés.
Les Turcs entouraient cette maison toute embrasée
, Voltaire, Charles XII, 6.Je vois ces murs sanglants, ces portes embrasées
, Voltaire, Mérope, I, 1.Fig.
Et des mêmes ardeurs dont il fut embrasé
, Corneille, Cinna, IV, 6.Et d'un indigne amour lâchement embrasé
, Corneille, Nicom. V, 1.Quoi ! venir, embrasé d'une aveugle furie, Verser le sang des siens, ruiner sa patrie !
Rotrou, Antig. IV, 1.Toujours de son amour votre âme est embrasée
, Racine, Phèd. II, 5.Il se dit aussi quelquefois du courroux, de la passion, etc.
Il est vrai que des dieux le courroux embrasé Pour nous faire périr semble s'être épuisé
, Racine, Théb. V, 3.Racine le fils, dans ses Remarques, blâme cet emploi ; mais, figurément, un courroux, une passion peut être comparée à un tison. On en trouvera un exemple à l'historique : mautalent [colère] embrasez.
- 2Extrêmement chaud. Une atmosphère embrasée.
Sous ce ciel embrasé j'ai suivi votre frère
, Ducis, Abuf. I, 5.Fig.
J'ai perdu temps, Seigneur, et cette âme embrasée Met trop de différence entre Aemon et Thésée
, Corneille, Œd. I, 4.Si mon courage est haut, mon cœur est embrasé
, Corneille, Cid, I, 4.Et pour dire à quel point mon cœur est embrasé
, Rotrou, Vencesl. IV, 6.Le langage du cœur est toujours fervent et embrasé
, Massillon, Carême, Prière 2. - 3Livré au feu des discordes, des guerres.
Toute la France était embrasée de guerres civiles
, Bossuet, Var. XII, § 21.