« dévoré », définition dans le dictionnaire Littré
dévoré
Définition dans d'autres dictionnaires :
Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
dévoré, ée
(dé-vo-ré, rée) part. passé.
- 1Saisi à belles dents et mangé. Le mouton dévoré par le loup.
Fig.
Et l'orphelin n'est plus dévoré du tuteur
, Boileau, Lutr. VI. - 2Consumé. Le palais dévoré par l'incendie.
Il faut que tout soit dévoré par les flammes
, Fénelon, Tél. XVII.Par extension, consumé peu à peu par un mal rongeant. Dévoré par la fièvre.
Nous avons fait un lieu considérable d'un méchant hameau où il n'y avait que quarante misérables dévorés de pauvreté et d'écrouelles
, Voltaire, Lett. d'Argental, 20 sept. 1771. - 3 Fig. En proie à.
Il n'est point dévoré du désir de faire sa cour
, Sévigné, 398.Je suis déjà dévorée de curiosité
, Sévigné, 160.Il est dévoré de cette rage
, Sévigné, 566.Je ne saurais douter que je ne sois dévorée de l'amour de la justice
, Sévigné, 567.De l'ardeur d'obéir son âme est dévorée
, Voltaire, Fanat. IV, 1.Mon âme déchirée Succombe au repentir dont elle est dévorée
, Voltaire, Alz. V, 7.La fière ambition dont il est dévoré Est inquiète, ardente, et n'a rien de sacré
, Voltaire, Mérope, V, 1. - 4Dissipé d'une façon prodigue. Une immense fortune dévorée en peu de temps.
- 5Lu avec une excessive ardeur. Un roman dévoré en une nuit.