« corder », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
corder
- 1Mettre en corde. Corder du chanvre.
Par extension, corder du tabac, rouler des feuilles ensemble. Corder un ballot, le ficeler.
- 2Mesurer à la corde. Corder du bois.
- 3Se corder, v. réfl. Se tresser en corde. Il y a des matières qui se cordent bien mieux les unes que les autres.
Se durcir au milieu, en parlant de plantes, de racines. Voici le temps que les raves se cordent.
À une certaine époque de l'année, les lamproies se cordent, c'est-à-dire ont une dureté longitudinale dans le corps et cessent d'être bonnes à manger.
Être mesuré à la corde, en parlant du bois. Le bois tortu ne se corde pas bien.
REMARQUE
On dit souvent dans le peuple corder pour : être, vivre en bonne intelligence : Ces époux cordent bien. Corder en ce sens n'a sans doute rien de commun avec corder, mettre en corde ; ce semble être une apocope de accorder.
HISTORIQUE
XIIIe s. Li premiers trousiaus donra quatre deniers, et tout li autres trousiau cordé après, deux deniers
, Liv. des mét. 281. N'aurés de moi, par le cors Dé, Fors cote et sorcot de cordé
, la Rose, 9336.
XVe s. Par ma foi, Perrot ! il n'est pas en ma puissance, mais venez par ci ; et faites apporter vos eschelles cordées [faites de cordes]
, Froissart, II, III, 99. Escheles cordées à graves de fer, pour jeter sur les murs et attacher aux guerites
, Froissart, I, I, 199. Et cordée comme une lamproye
, Coquillart, Enqueste entre la simple et la rusée.
XVIe s. 5000 paires de souliers communs, 11000 paires de souliers cordez
, D'Aubigné, Hist. III, 87.
ÉTYMOLOGIE
Corde ; provenç. cordar.