« cellier », définition dans le dictionnaire Littré
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cellier
- Lieu, au rez-de-chaussée d'une maison, pour serrer le vin et autres provisions. Nous n'avons qu'un cellier et pas de cave.
HISTORIQUE
XIIe s. Et nos avons tel celier en parfont
, Raoul de C. 286. Ou de mes gerniers, ou de mes celiers, que vols [que veux-tu] que jo te face ?
Rois, 369.
XIIIe s. N'est sous ciel si orbes [obscur] celiers
, Fl. et Bl. 491. Car teiz [telz] a un puis devant son huis, qui n'a pas un tonel de vin en son celier
, Rutebeuf, 259. Nous trouvasmes grant foison de la pourveance le roy, c'est à savoir, les celiers le roy et les deniers et les garniers
, Joinville, 210. Il doivent chascuns, chascun an, au roy, six auges pour son celier, c'est à savoir auges de doux piez de lonc
, Liv. des mét. 113. Se homme de Paris achate vin en greve, et il le met en son celier, il doit obole de rivage
, ib. 301.
XIVe s. La dame demourra, moult fu ses coerz [son cœur] irés ; Par dedens un chelier s'est ses corps enfremés
, Baud. de Seb. VIII, 978.
XVe s. Adonc furent traits hors de ces beaux celliers, au dam tous les vins qui là estoient, plus de six mille tonneaux
, Froissart, II, II, 158.
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. celey ; provenç. celier ; catal. celler ; espagn. celleiro ; ital. celliere, cellaio ; de cellarium, garde-manger, office, de cella, loge (voy. CELLE 2).