« bribe », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
bribe
- 1Gros morceau de pain. Manger une bribe de pain. Il est populaire.
- 2Les restes d'un repas.
Cela se changeait en un déjeuner dont j'étais le pourvoyeur, et qu'il partageait avec un autre camarade ; car pour moi, très content d'en avoir quelque bribe, je ne touchais pas même à leur vin
, Rousseau, Confess. I.Fig.
Si j'avais le moindre crédit, quelques bribes à leur jeter, ils seraient tous à mes pieds
, Courier, I, 86. - 3Phrases prises çà et là.
C'était [Villars] un répertoire de romans, de comédies et d'opéras dont il citait à tout propos des bribes
, Saint-Simon, 111, 203.Je sais qu'un homme qui fait des vers mieux que moi a récité des bribes fort jolies d'un petit poëme…
, Voltaire, Lett. Schomberg, 5 janv. 1770.
HISTORIQUE
XIVe s. C'est celle qui brimbes repont [met] en son sachet, et tant y sont que moisies elles deviennent
, Du Cange, briba.
XVIe s. Et pour ce qu'ils estoient fort chargez de bribes, il se convia à les soulager
, D'Aubigné, Hist. II, 462. Il n'est vie que de coquins quand ils ont amassé leurs bribes
, Cotgrave †
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. bribaullai, mendier ; picard, briber, manger ; wallon, briber ; ancien wallon, brimber, mendier ; espagn. briba, gueuserie ; angl. bribe, présent qu'on fait pour corrompre quelqu'un. Ces mots se rapportent d'une part à briffaud, mangeur ; picard brife, morceau de pain (ital. briffalda, coureuse) ; et d'autre part à l'espagnol bribar, mener une vie de vagabond ; ital. birbone, birbante, vagabond ; anc. franç. briban. L'italien briffalda sert d'union entre les deux formes brif et brib, et les deux sens manger et être vagabond. Du reste l'origine ultérieure de ce mot est ignorée. On a indiqué l'ancien haut-allemand bilibi, pain, conjecture sans autorité. Mais bribe, bien qu'il ait été brimbe, ne paraît pas tenir à brimborion (voy. ce mot), qui est tout autre.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
BRIBE. - HIST.XVIe s. Ajoutez : En cette occasion de trousser mes bribes et de plier bagage [mourir], je prends plus particulièrement plaisir à ne faire gueres ny de plaisir ny de desplaisir à personne en mourant
, Montaigne, IV, 122.