« brande », définition dans le dictionnaire Littré

brande

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

brande [1]

(bran-d') s. f.
  • 1Sorte de bruyère qui croît dans les campagnes incultes.
  • 2Lieux incultes où croissent ces arbustes. Il s'égara dans une brande.

HISTORIQUE

XVe s. Le suppliant s'en alla droit à certaines brandes appartenant à son pere, Du Cange, branda.

XVIe s. Le prince donna au comte d'Hohenloo six troupes de cavalerie d'environ six vingt chevaux, pour au grand trot gagner par les brandes le costé de l'armée qui marchoit, D'Aubigné, Hist. III, 441. Ainsi que j'allois de Xaintes à Maresmes, passant par les brandes de St-Sorlin, Palissy, 46. Deux paysans furent trouvez dedans les brandes ou guarrigues, qui là s'estoient mussez de peur, Du Bellay, M. 402.

ÉTYMOLOGIE

Bas-lat. branda. Origine inconnue, à moins qu'on ne suppose que le radical soit le même que dans le provençal brandar, remuer, et le français brandir.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. BRANDE.
1Ajoutez : On coupe dans ma commune, les brandes à l'âge de huit ou dix ans, pour chauffer les fours ou les vendre à Casteljoux, et on n'arrache les troncs qu'après une période de quinze ou vingt ans, pour les carboniser, Enquête sur les incendies des Landes, p. 253. L'ajonc, le genêt, l'arbousier, la brande et le chêne sont six essences qui, réunies à l'aiguille du pin, forment un puissant aliment aux incendies, ib. p 212.