« bocage », définition dans le dictionnaire Littré

bocage

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bocage [1]

(bo-ka-j') s. m.
  • Petit bois, lieu ombragé. Sais-tu que ces Persans venus sur ces rivages Veulent voir notre fête et nos riants bocages ? Voltaire, Scyth. II, 2. L'oiseau qui charme le bocage, Hélas ! ne chante pas toujours, Lamartine, Méd. II, 26. Jeune oiseau prenez l'essor, Égayez le bocage, Béranger, J. muse. Doux bocage, adieu, je succombe ; Tu m'avertis de mon destin ; De ma mort la feuille qui tombe Est le présage trop certain, Millevoye, Chute des feuilles.

HISTORIQUE

XIIe s. Li païsan et li vilain, Cil del boscage et cil del plain [de la plaine], Rou, 5980. E passerent par Gazer en Galaad, par cele basse terre de Odsi, e vindrent el boschage de Dan, Rois, 216. Et porpenez sa terre, plain et boschage, Gerard de Ross. p. 312.

XIIIe s. Près de lui estoit [le loup] es boscages, Si li a fait sovent anui, Ren. 7398. Si n'ai mès cure d'ermitages ; J'ai laissié desers et bocages, la Rose, 11906. Cil de Chartrouse sont bien sage ; Car il ont lessié le bochage Por aprochier la bone vile, Rutebeuf, 167.

XVe s. Ceulx qui Amours servent ainsy, Il les fait après eureux sy Qu'ilz s'eschappent des brigandaiges De Dangier, par petiz boucaiges, Orléans, Ball. 86.

XVIe s. Le visage enfoncé dans un bocage ou une touche de cheveux, D'Aubigné, Faen. IV, 13.

ÉTYMOLOGIE

Bourguig. bôqueige ; provenç. boscatge ; espagn. boscage ; d'une forme boscaticum, venant de boscus ou boscum (voy. BOIS). Au XVIe s. Palsgrave remarque qu'on prononçait boquaige.