« blottir », définition dans le dictionnaire Littré

blottir

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

blottir (se)

(blo-tir) v. réfl.
  • S'accroupir, ramener son corps en un tas. Jean lapin s'y blottit, La Fontaine, Fab. II, 7. Toutes, pleines d'effroi, se blottissant, La Fontaine, Herm. … Notre maître Mitis, Pour la seconde fois, les trompe et les affine, Blanchit sa robe et s'enfarine ; Et, de la sorte déguisé, Se niche et se blottit dans une huche ouverte, La Fontaine, Fab. III, 18.

REMARQUE

Blottir ne s'emploie qu'avec le pronom réfléchi ; et c'est un barbarisme que de l'employer activement, comme dans ce vers : Blottit son corps en boule ramassé, Imbert, Fable du fusil et du lièvre.

Se bloutir mauvaise prononciation.

HISTORIQUE

XVIe s. Une infinité de voleurs n'eussent eu moyen de se blottir en lieux forts, Pasquier, Rech. VIII, 17.

ÉTYMOLOGIE

Ménage fait remarquer qu'on dit qu'une perdrix s'est blottie, et, dans quelques provinces, s'est mottée ; de là il admet que blottir vient d'un mot français anciennement usité, blotte ou bloutre qui est dans le Dictionnaire de Nicot et qui signifie la motte de terre renversée par la charrue. Il y a dans l'ancien français blostre, motte de terre (MÉON, Nouv. Fab. t. II, p. 81). Diez conjecture ballotir, se mettre en paquet, en ballot, par contraction blotir, comme gline de geline ; il conjecture aussi l'all. blotzen, s'écraser, se blottir étant s'écraser. Tout est hypothèse.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BLOTTIR. - ÉTYM. Ajoutez : À blotte, motte de terre, cité par Ménage, on peut joindre le norm. bliête, motte de terre, ébliêter, émotter.