« bilboquet », définition dans le dictionnaire Littré

bilboquet

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bilboquet

(bil-bo-kè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel l's se lie : des bilboquets en ivoire, dites : des bil-bo-kè-z en ivoire ; bilboquets rime avec traits, jamais, succès, etc.) s. m.
  • 1Jouet de bois ou d'ivoire, composé d'un petit bâton qui est terminé par une pointe à un bout et une sorte d'écuelle à l'autre, et d'une boule qui, suspendue au bâton et percée d'un trou, doit être reçue par un bout ou par l'autre du bâton. Jouer au bilboquet.
  • 2Petite figure en moelle de sureau ou autre substance très légère, avec un peu de plomb aux pieds, qui se redresse brusquement, de quelque façon qu'on la pose.

    Fig. et familièrement. Le duc d'Orléans, qui se prenait assez aux figures, me répondait sans cesse : mais on se moquera de nous avec ce bilboquet [la Vrillière], nain grosset, monté sur de hauts talons, Saint-Simon, 396, 142.

    Familièrement. Se tenir droit comme un bilboquet, se tenir toujours debout.

    Se retrouver toujours sur ses jambes comme un bilboquet, se tirer toujours d'affaire quoi qu'il arrive.

    C'est un vrai bilboquet, c'est un homme sans consistance.

  • 3 Terme de typographie. Léger ouvrage de ville, tel que têtes de lettres, cartes d'adresse, factures, etc.
  • 4Morceau de fer dans lequel le monnayeur ajuste le flan.

    Outil avec lequel le doreur place l'or dans les endroits difficiles à atteindre.

    Fragment de pierre bon seulement à faire du moellon.

HISTORIQUE

XVIe s. Henri III portoit quelquefois à la main un bilboquet dont il se jouoit, Journal de Henri III, p. 89.

ÉTYMOLOGIE

Bil pour bille, avec une finale qui est sans doute bocquet, fer de lance dans le blason (voy. BOCQUET).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BILBOQUET.
2Ajoutez :

Fig. On dit que la Mancini, femme du duc de Mercœur et nièce de Mazarin, est ici quelque part cachée dans un monastère ; et le petit Mancini, son frère, chez le comte de Harcourt ; s'il est vrai, il faut avouer que ces petits bilboquets de la fortune sont bien malheureux, Patin, Lettres, p. 595.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez : Bille boucquet, Rabelais, Garg. I, 22.