« aviver », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
aviver
- 1Rendre vif, donner de la vivacité. Aviver un tableau, une couleur, une statue. Le vent avive le feu.
Fig.
La marche a quelque chose qui avive mes idées
, Rousseau, Conf. IV. - 2 Terme d'arts. Aviver une figure de bronze, la nettoyer, pour la rendre plus propre à la dorure.
Aviver l'or, l'étendre, après qu'il a été amalgamé avec le vif-argent.
- 3Couper le bois à vive arête.
- 4Blanchir avec de l'étain la surface du plomb que l'on veut souder.
- 5S'aviver, v. réfl. Devenir vif. Une couleur qui s'avive. Sa douleur s'aviva.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et saches que du regarder Feras ton cuer frire et larder, Et tout adès en regardant Aviveras le feu ardant
, la Rose, 2356. Et douter ne se doivent des prelas qui or vivent, S'en meurs ou en science autrement ne s'avivent
, J. de Meung, Test. 688. Vinrent de bon poivre avivé Et jelines et cos sauvaiges
, Fabliaux, édit. BARBAZ. t. IV, p. 88. Voiez la malice du monde, Comment tousjours croist et avive
, Bestiaire dans DU CANGE, avivare.
XIVe s. Car mes voloirs à ce s'avive, Ne dou faire ne seray jà lassez, Tant qu'en ce mond vous plaira que je vive
, Machaut, p. 4. Quant il ha servi longuement Et obeï desiramment, Jà soit ce qu'en bonespoir vive, Adès desirs en lui s'avive
, Machaut, p. 29.
XVe s. L'amoureux lien, lequel n'empesche mie un à poursuivir le noble exercice des armes, ainçois est ce qui plus fait es jeunes cœurs aviver et croistre le desir de l'honnorable poursuite chevalereuse
, Bouciq. I, ch. 7.
XVIe s. …Puis eslargie [la flamme] aviva sa pasture Des pins gommeux qui sont secs de nature
, Ronsard, 642.
ÉTYMOLOGIE
À et vif ; provenç. avivar, avidar ; espagn. avivar ; ital. avivare.