« aumônier », définition dans le dictionnaire Littré
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aumônier, ière [1]
- 1Qui fait souvent l'aumône. Vieux et peu usité.
Helvétius était un bon et honnête homme, charitable, patient, aumônier, droit, et qui ne manquait ni d'esprit ni de sens
, Saint-Simon, 221, 248. - 2 S. m. Terme d'argot. Se dit d'une variété de voleurs qui se sert d'un mendiant compère.
HISTORIQUE
XIIe s. Cis paradis où sont li aumosner
, Ronc. p. 98.
XIIIe s. Et mout [elle] ert [était] preude femme et très bonne aumosniere
, Berte, CXXX. Le roy fu si large aumosnier, que partout là où il aloit en son royaume, il fesoit donner aus poures esglises, à maladreries, à mesons Dieu, à hospitaulz…
, Joinville, 293.
XVe s. Il estoit doux, courtois et debonnaire, vierge et chaste de son corps, et large aumosnier
, Froissart, III, III, 96.
XVIe s. Nous venons poures à un bening aumosnier, malades au medecin
, Calvin, Inst. 1141. Homme de bien, charitable, aulmosnier
, Rabelais, Pant. III, 28. En succession directe, on ne peut estre heritier et legataire, aumosnier et parçonnier
, Loysel, 311. Michelle de Caignonelle damoiselle grande aumosniere : les pauvres, comme on la menoit au supplice, couroient après elle crians : vous ne nous donnerez plus l'aumosne
, D'Aubigné, Hist. I, 76.
ÉTYMOLOGIE
Aumône ; provenç. almornier, almoynier, almonier ; espagn. limosnero ; portug. esmolero ; ital. limosiniere.