« assoter », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
assoter
- 1Infatuer d'une ridicule passion.
- 2S'assoter, v. réfl. Il s'est assoté d'une femme qui le ruinera.
REMARQUE
Sotie, assoter, rassoter, ne prennent qu'un t ; on en met deux à sotte, sottement, sottise, sottisier. Il faudrait accorder les orthographes de ces mots, et éviter d'inutiles exceptions.
XIIIe s. Honnis soit le prodom qui pour un jour s'assote
, Rom. d'Alex. dans DU CANGE, assottare. Tant a fet et tant a ovré Renart, que bien l'a asoté
, Ren. 1122. Quant Renart la parole oï, Dedenz son cuer s'en esjoï, Que asotez est vraiement
, ib. 3215. Bien le m'avoit Raison noté, Tenir m'en puis pour assoté
, la Rose, 4158. Vous m'averiez [auriez] bien assoté, Se le bouton aviés osté De son rosier
, ib. 2923. Nostre seignur amdoi [tous deux] nos ont moult asoté ; Çaiens nos ont laissié et il en sont alé
, Ch. d'Ant. II, 925.
XVe s. Quand ils virent que ce roi Edouard se mes-usoit et estoit tout assotté sur messire Hue le Despensier
, Froissart, III, IV, 70. La reine a une levriere, dont elle est beaucoup assotée, et la fait coucher en sa chambre
, Louis XI, Nouv. XXVIII.
XVIe s. Et s'estoit mariée à un vieillard assoti qui…
, Yver, p. 642.
ÉTYMOLOGIE
À et sot.