« alchimie », définition dans le dictionnaire Littré
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alchimie
- Chimie du moyen âge, qui, au lieu d'avoir pour but l'étude de la composition des corps, cherchait la panacée universelle et la transmutation des métaux. L'alchimie a été la préparation de la vraie chimie.
Mazarin se faisait un mérite de ce qu'il avait fait évanouir avec un peu de poudre d'alchimie cette nuée de prétentions
, Retz, II, 375.
HISTORIQUE
XIIIe s. Ou d'alquemie tant aprengne Que tous metaus en color taingne, Qu'el [l'art] se porroit ainçois tuer, Que les especes remuer, Se tant ne fait qu'el les ramaine à lor nature premeraine
, la Rose, 16267.
XIVe s. Le penser est erreur infaicte Contre le noble art d'alchymie Et profonde philosophie
, L'alch. à nat. 728.
XVe s. Il fauldroit faire l'arquemie, Qui vouldroit forgier faulceté, Tant qu'elle devint loyaulté, Quant en malice est endurcie
, Orléans, Rondel. Il avoit acointance à ung des habiles hommes du monde qui estoit le meilleur arquemiex que on peust trouver, et avecques faisoit escuz d'arquemie les plus beaulx que on pourroit dire
, Du Cange, arquemia. Y dussai-je employer mon bien, Je ne vueil point d'autre alchymie ; Encore n'y perdrai-je rien ; Car boire contente ma vie
, Basselin, XI.
XVIe s. À la fin tout leur cas s'en va en fumée, tellement que leur arquemie se pourroit plus proprement dire art qui mine, ou art qui n'est mie
, Despériers, Contes, XI.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. alkimia ; espagn. alquimia ; ital. alchimia ; de l'article arabe, al, et chimie.