« agité », définition dans le dictionnaire Littré

agité, ée

• Mer agitée. L'empire agité par des discordes. Sommeil agité. Agité de soucis. Un malade agité. La question agitée par les philosophes. Quoi, disait-il, tant de devoirs, tant de périls [pour les rois] … enfin tant de tourments horribles dans les enfers, après avoir été si agité, si envié, si traversé dans une vie courte ! Fénelon, Tél. XIX. Dans une nation agitée et en désordre, on trouve souvent des gens injustes et artificieux qui sont déjà en autorité, Fénelon, ib. XXIV. Télémaque agité au dedans par une peine secrète…, Fénelon, ib. XXIV. Ses yeux et ses sourcils montraient je ne sais quoi d'agité, de sombre et de farouche, Fénelon, ib. XI. Mon cœur était sans cesse agité de désirs nouveaux, de crainte et d'espérance, Fénelon, ib. XVIII. L'Angleterre a tant changé, qu'elle ne sait plus elle-même à quoi s'en tenir ; et, plus agitée en sa terre et dans ses ports mêmes que l'Océan qui l'environne…, Bossuet, Reine d'Angleterre. De soins plus importants je l'ai crue agitée, Racine, Andr. I, 2. À mes sens agités venez rendre la paix, Racine, Athal. II, 3. Elle finit le cours d'une vie agitée, Racine, Baj. II, 3. Jeunes et tendres fleurs par le sort agitées, Racine, Esth. I, 1. Du triste état des Juifs nuit et jour agité, Racine, ib. I, 1. Le bonheur de l'impie est toujours agité, Racine, ib. II, 9. Dans le doute mortel dont je suis agité…, Racine, Phèd. I, 1. Dans quelque retraite profonde, Sous les arbres par lui plantés, Nous verrons couler comme l'onde La fin de nos jours agités, Lamartine, Médit. I, 25.