« afférent », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
afférent, ente
- En termes de droit, il se dit de la part qui revient à chaque intéressé dans un objet indivis. Portion afférente.
HISTORIQUE
XIe s. Ice plait afierent à la couronne le rei
, Lois de Guill. 2.
XIIe s. Il n'afiert pas à vous que nuls s'en plaigne
, Couci, 9.
XIIIe s. Lors furent li ostel desparti à chascun endroit soi, tel comme il aferoit
, Villehardouin, 49. Car ce n'aferist mie à l'homme Que sens et proesce renomme
, la Rose, 6427.
XIVe s. Le gai [guet] fu d'autre part, qu'on ala ordenant, Et avoit fait son tour, si con est aferant
, Guesclin. 16547.
XVe s. Si honorablement comme à telle damoiselle qui devoit estre roine d'Angleterre afferoit
, Froissart, I, I, 46.
XVIe s. Tel est vestu de cappe hespaignolle, qui, en son couraige, nullement affiert à Hespaigne
, Rabelais, Garg. 1, Prol. Mais pour autant qu'il afiert aux amis Et serviteurs, jamais ne celer rien à leurs aymez, soit de mai soit de bien…
, Marot, II, 72. Il n'affiert qu'aux grands poetes d'user des licences de l'art
, Montaigne, I, 166.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. afferir ; bas-lat. affirere, dans un texte du XIIe siècle. M. Burguy le tire de ad et ferire, frapper (voy. FÉRIR). La conjugaison y invite en effet, et elle est parfaitement régulière ; dès lors le sens sera : frapper à, aller à, convenir. Comme on voit, afferir, avec le sens de convenir, avait un usage étendu et n'était pas borné au participe présent.