« adoration », définition dans le dictionnaire Littré
adoration
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adoration
(a-do-ra-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.
- 1Action par laquelle on adore. L'adoration proprement dite n'est due qu'à Dieu seul.
L'adoration que tous les peuples lui rendent
, Bossuet, Honneur, 1.Ils rendaient à J. C. une adoration extérieure
, Bossuet, Euch. 2.Si avec toutes ces doctrines, toutes ces pratiques et tous ces cultes de Rome, avec l'adoration et avec l'oblation du corps du Sauveur…
, Bossuet, Variat. 15.L'adoration qu'ils rendent à l'Eucharistie
, Pascal, Prov. 16.Les adorations qu'ils rendent à l'idole
, Pascal, Prov. 5.Conservez toutes vos adorations pour l'Arche
, Fléchier, Panég. II, p. 426.Peut-être, brillantes parcelles De l'immense création, Devant son trône imitent-elles L'éternelle adoration
, Lamartine, Harm. I, 4. - 2Cérémonie dans laquelle les cardinaux vont rendre honneur au pape mis sur l'autel après son élection. Dans le même sens : Ce pape a été fait par voie d'adoration, tous les cardinaux sont allés le reconnaître pour pape, sans scrutin préalable.
- 3 Par extension, amour, attachement extrême. Il a de l'adoration pour cette femme.
Je l'admirai longtemps ; oui, j'eus pour Scipion Ce sentiment qui tient de l'adoration
, Chénier M. J. Grac. II, 3. - 4 Au plur. Démonstrations de tendresse et de respect.
Comme vous êtes accoutumée à ne recevoir jamais que des hommages et des adorations de tout le monde
, Molière, Princ. d'Él. II, 5.Gervaise, devant les amis de M. de La Trappe, quand ils étaient gens à être ménagés, était dans les adorations
, Saint-Simon, 61, 22. - 5Nom des tableaux et estampes qui représentent les mages aux pieds de Jésus enfant.
HISTORIQUE
XVIe s. J'appelle adoration la reverence que lui fait la creature, se submettant à sa grandeur
, Calvin, Instit. 283.
ÉTYMOLOGIE
Adoratio, de adorare, adorer.