« abriter », définition dans le dictionnaire Littré
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abriter
- 1 v. a. Mettre à l'abri. Abriter les arbres à fruit. Ce mur abrite le plant de salade. Un rocher élevé abrite les navires contre le vent du large.
Pourtant je m'étais dit : Abritons mon navire ; Ne livrons plus ma voile au vent qui la déchire
, Hugo, Odes, III, 1.Je ne viens pas traîner dans vos riants asiles Les regrets du passé, les songes du futur : J'y viens vivre, et, couché sous vos berceaux fertiles, Abriter mon repos obscur
, Lamartine, Nouvelles médit. X. - 2S'abriter, v. réfl. Il pleut ; venez vous abriter ici. Le petit oiseau s'abrite sous les ailes de sa mère. Il s'abritait sous le nom d'un homme puissant.
HISTORIQUE
XIIIe s. Si ot [vieillesse] d'une chape forrée Moult bien, si cum je me recors, Abrié et vestu son cors
, la Rose, 400.
XIVe s. La très precieuse couronne Que Jesus-Christ eut en sa teste, Si com Juïs l'en abrierent
, Guiart, dans DU CANGE, abrica.
XVe s. Comme monnoye descriée, Loyauté je voi abriée Dessoubz le pavillon de honte
, Orléans, Rondeau.
XVIe s. Tout cela mis en ruines ; et de sept casemattes, les unes abriées de ruines ou aveuglées
, D'Aubigné, Hist. II, 46. Dès le soir les assiegés, sans beaucoup de peine, abrierent le rouage [les affûts] de fascines gouildronnées
, D'Aubigné, ib. III, 179. De rejecter ma robbe sur son lict, en maniere qu'elle les abriast tous deux
, Montaigne, I, 96.
ÉTYMOLOGIE
abri ; picard et norm. abrier ; Berry, abrier, abrisser ; provenç. abriar, abricar ; espagn. abrigar.