« équité », définition dans le dictionnaire Littré
équité
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
équité
(é-ki-té) s. f.
- 1Disposition à faire à chacun part égale, à reconnaître impartialement le droit de chacun.
La timide équité détruit l'art de régner
, Corneille, Pomp. I, 1.Dans le monde il n'est rien de beau que l'équité ; Sans elle la valeur, la force, la bonté, Et toutes les vertus dont s'éblouit la terre, Ne sont que faux brillants et que morceaux de verre
, Boileau, Sat. X.Sur l'équité des dieux osons nous confier
, Racine, Phèdre, v, 1.De votre cœur, Abner, je connais l'équité
, Racine, Athal. v, 2.Il est vrai qu'il ne fallait que de l'équité de part et d'autre ; mais la pratique de l'équité est si opposée à la nature humaine qu'elle fait les plus grands héros en morale
, Fontenelle, Renau.L'intérêt est ton dieu, le mien est l'équité
, Voltaire, Fanat. II, 5. - 2La justice naturelle, par opposition à la justice légale. Les arbitres jugent plutôt selon l'équité que selon es textes.
La force tenait lieu de droit et d'équité
, Boileau, Art p. IV.En équité, loc. adv. Conformément à l'équité, indépendamment de toute loi, de toute convention.
HISTORIQUE
XIIIe s. Vraie fois de necessité, Non tant seulement d'equité, Nous fait de Dieu sept choses croire
, J. de Meung, Tr. 58.
XVe s. D'entour lui [il] doit touz menteurs rebouter, Justice avoir, equité et raison
, Deschamps, Des vertus nécess. au prince.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. equitat ; espagn. equidad ; ital. equità ; du latin aequitatem, de aequus, proprement égal, d'où équitable. Palsgrave, p. 61, remarque qu'on prononçait é-ki-té, ce qui est notre prononciation.