« épeler », définition dans le dictionnaire Littré
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épeler
- Nommer les lettres qui composent un mot et en former des syllabes en les assemblant. Épeler un mot.
En épelant le doux nom de patrie Je tressaillais d'horreur pour l'étranger
, Béranger, Déesse.Absolument. Cet enfant commence à épeler. Il épelle assez bien.
François Xavier, obligé de se servir d'un truchement [au Japon], ne fit pas d'abord de grands progrès : Je n'entends point ce peuple, dit-il dans ses lettres, et il ne m'entend point ; nous épelons comme des enfants
, Voltaire, Mœurs, 142.Esprit qui tient le livre où l'innocence épèle
, Hugo, Feuilles d'aut. 37.Lire avec difficulté.
Le vieux prêtre se courbe, et, n'y voyant qu'à peine, À ce jour ténébreux épèle un livre obscur
, Hugo, Crép. prél.
HISTORIQUE
XIIe s. Bethsames, cest nom espelt [veut dire] cité de soleil
, Rois, p. 22.
XIIIe s. Mès les entendanz [je] n'en dout mie, Ceus qui savent qu'espiaut [signifie] amie…
, Lai du conseil. Adont s'esveilla Pieres, et Diex s'est esconsés [caché] ; Au patriarche en vint ; quant il fu apensés, Dist li qu'il a songié : sire, or le m'espelés
, Ch. d'Ant. I, 216.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, speli ; provenç. espelar, espelhar, expliquer ; du germanique : goth. spillôn, anc. h.-allem. spellôn, raconter ; angl. to spell. Du sens général d'expliquer, espeler a passé au sens particulier de nommer les lettres ; l'historique montre que le latin appellare n'a rien à faire ici.