« écurie », définition dans le dictionnaire Littré
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écurie
- 1Habitation réservée aux solipèdes et particulièrement au cheval.
On m'éleva jusqu'à quatorze ans dans un palais auquel tous les châteaux de vos barons allemands n'auraient pas servi d'écurie
, Voltaire, Candide, 11.Fermer l'écurie quand les chevaux sont dehors, prendre des précautions quand le mal est arrivé.
C'est un cheval à l'écurie, se dit d'une chose qui nécessite des frais sans être utile.
Les écuries d'Augias, voy. ÉTABLES.
Entrer comme dans une écurie, entrer dans un lieu grossièrement et sans observer aucune politesse.
Élevé dans une écurie, il sent l'écurie, c'est un valet d'écurie, se dit d'un homme grossier dans ses propos.
On dit d'une chambre sale : c'est une écurie, une vraie écurie. Il couche dans une écurie.
- 2Train, équipage d'un prince. La grande, la petite écurie.
- 3 Terme de marine. Bâtiment pour transporter les chevaux.
HISTORIQUE
XVe s. Escuyer d'escuyrie du duc de Bourgogne
, Boucic. hist. I, 30. Un chevaucheur d'escuyrie dudit duc
, Commines, III, 9. Guillaume estoit en son scure ou granje, où il batoit du blé
, Du Cange, scura. Escuirie de beau gouvernement
, Deschamps, Poésies mss. dans LACURNE.
XVIe s. Eschanson, escuyer d'escuirie, chambellan…
, Montaigne, II, 169.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. escura, escuria ; bas-lat. scura, scuria. La forme scure, le bas-latin scura, scuria, montrent que le mot vient du germanique : anc. haut allem. skûra, skiura, étable ; holland. schuur et allem. Scheuer, grange ; radical sanscrit, sku, couvrir. Mais on doit penser que escuyer a influé pour donner la forme en rie. L'italien scuderia se rattache à écuyer. Le fait est que la Fontaine semble avoir dit écurie pour charge d'écuyer : Je le suis donc [malheureux, à propos de poursuites qu'il subissait pour avoir pris indûment la qualité d'écuyer] grâces à l'écurie, Et ne suis pas seul de ma confrérie,
† Œuvres, édit. Walckenaer, t. VI, p. 79.