« pédanterie », définition dans le dictionnaire Littré
pédanterie
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pédanterie
(pé-dan-te-rie) s. f.
- 1Profession de ceux qui enseignent dans les classes (très peu usité). Il a quitté la pédanterie.
- 2Tout ce qui caractérise le pédant, soit en affectation suffisante de savoir, soit en exigeances minutieuses.
La pédanterie est un vice d'esprit et non pas de profession,
Port-royal, logique, Préface.Caton, qui aimait par pédanterie les vieilles gens, s'attacha à Fabius
, Fénelon, t. XIX, p. 279.S'il y a de la pédanterie à révérer avec superstition l'ancien usage, il y a de la puérilité à le braver avec affectation
, D'Alembert, Éloges, Régnier Desmarais.Les défauts qu'on reproche d'ordinaire aux Allemands dans la conversation, la lenteur et la pédanterie, se remarquent infiniment moins dans les disciples de l'école moderne
, Staël, Allem. III, 8.Pédanterie du style, affectation de la profondeur de style, défaut des écrivains médiocres infatués d'eux-mêmes et dont les écrits ne sont qu'un bavardage aussi vide de sens qu'il veut être majestueux.
- 3Érudition pédante.
L'esprit du monde y vaut, sans flatterie, Tout le savoir obscur de la pédanterie
, Molière, Fem. sav. IV, 3.Je ne croyais pas que les pédants se joignissent aux dévots [contre le Dictionnaire] ; je craignais d'avoir mis dans mes intérêts, non pas ceux-ci, mais ceux-là, et qu'on ne trouvât beaucoup de pédanterie dans mon livre ; ce qui me rendrait favorables les gens du pays latin
, Bayle, Lett. à Du Faï, 15 févr. 1697.
ÉTYMOLOGIE
Ital. pedanteria (voy. PÉDANT).